Le gouvernement espère dynamiser la production des prêts immobiliers. En outre, il veut inciter les banques à favoriser les investissements, via l’assouplissement de certaines règles d’obtention de crédit.
L’Etat veut faciliter l’obtention de ces prêts
Capital au rapport : la Première ministre Elisabeth Borne a indiqué le mercredi 26 avril qu’il faut « améliorer l’accès au logement de tous les Français ». Cette dernière va alors établir une feuille de route qui contient la prolongation du prêt à taux zéro (PTZ). Mais aussi les initiatives pour « améliorer l’accès au crédit des ménages ».
Le marché immobilier est à l’arrêt. Selon les données de l’Observatoire Crédit Logement CSA, le nombre de prêts immobiliers accordés a baissé de 40,6 %. Résultat constaté au premier trimestre 2023 et comparé à la même période de l’année précédente. Même tendance du côté de la production de crédits.
Bruno Le Maire a suggéré d’« assouplir » les règles qui régissent l’octroi de prêt à l’habitat. Le ministre de l’Économie et des Finances a fait cette proposition le 23 avril 2023, dans l’émission 20h30 Le Dimanche.
Obtention de prêts immobiliers : le gouvernement force la main aux banques ?
Le taux d’endettement fixé à 35 % des revenus net avant impôt constitue une contrainte de taille pour les usagers. De plus, impossible d’obtenir un prêt sur des durées supérieures à 25 ans, sauf en cas de ventes sur plan. Les banques peuvent déroger à ces règles pour 20 % de leurs dossiers. Or, elles n’accordent d’exception qu’à 14% des demandes. Il y a toujours 6% de marge.
Le cabinet du ministre du Logement Olivier Klein rassure : « Avec Bercy, nous allons discuter avec les banques pour comprendre pourquoi elles ne mobilisent pas cette marge jusqu’au bout pour les primo-accédants. (…) Si les raisons ne semblent pas bonnes, on leur dira clairement. L’idée est de les challenger pour montrer que leurs craintes de prêter sont exagérées ».
À part les primo-accédants, le gouvernement vise aussi les investisseurs. 4% de ces derniers seulement sont concernés par les dossiers dérogatoires. Le but étant de réintégrer la composante de « reste à vivre ». La règle d’endettement de 35 % ne s’appliquera plus sous une condition. À savoir quand le ménage dispose suffisamment de revenus pour atteindre la fin du mois.