Un mois est déjà passé après la présentation de la proposition de loi pour l’établissement de l’euro numérique. Il n’y a pas encore de date de déploiement fixe, mais le projet commence à prendre de l’ampleur. Ce nouveau système de transaction aurait le potentiel pour surpasser l’actuelle monnaie physique, voici ce qu’il y a à savoir !
Plus performant que la monnaie physique ?
L’euro numérique est plus sécurisé et plus stable que la monnaie numérique décentralisée. En effet, contrairement à la crypto-monnaie, la Banque centrale européenne (BCE) le soutient. Le concept consiste à permettre d’effectuer des transactions sûres dans toute la zone euro, à tout instant. Et cela, entre le plus grand nombre possible d’utilisateurs.
Il aura donc la même valeur que les billets physiques et les pièces en euros, car il s’agit d’une version dématérialisée. Disponible pour les achats simples de nourritures au quotidien, le shopping ou même un transfert d’argent occasionnel (même à l’étranger).
Les commerçants seront donc dans l’obligation d’accepter ce nouveau système de monétisation quand il sera totalement mis en place. De plus, il sera possible d’effectuer des transactions via une application sécurisée des smartphones, à l’aide d’un QR code. Il y aura même un moyen de paiement en mode hors ligne selon les besoins.
Euro numérique : meilleure sécurité et contrôle
Normalement, il n’y a pas lieu de s’inquiéter quant à la sécurité de ce nouveau moyen de paiement. Il est effectivement possible de connaître l’historique de toutes les transactions effectuées via l’euro numérique, même datant d’une année auparavant. Contrairement à un billet ou une pièce physique, cette traçabilité permet un meilleur contrôle des transactions à la banque centrale.
En bonus, Le Grand Continent souligne qu’il est possible de programmer certaines limitations à l’utilisation de cette monnaie. De ce fait, il y aura moins de risque de détournement des subventions telles que les aides au logement et l’ARS. Cette option permet également une meilleure gestion des dépenses des utilisateurs à l’aide de la monnaie « fondante ». Pour faire simple, cela consiste à mettre une date d’expiration d’utilisation sur une somme voulue, afin de freiner les plus dépensiers.
Date de déploiement de ce nouveau système de transaction numérique
Cette initiative est en quelque sorte une réaction à l’avancée de la technologie, selon les autorités concernées. Le but serait de « réduire la fragmentation du marché européen des paiements de détail, de promouvoir la concurrence ». Mais, aussi « d’encourager les initiatives du secteur pour offrir des services de paiement paneuropéens ».
Même si le système de transaction actuel est certes inégalable, l’euro numérique, lui, permettrait l’obtention d’une universalité de règlement. Un membre du directoire de la BCE, Fabio Panetta, fournit des explications à MoneyVox. Il affirme : « Il n’existe actuellement aucun moyen de paiement numérique européen qui soit universellement accepté dans la zone euro ».
La Commission européenne et le Conseil européen doivent d’abord s’entendre sur un texte commun puis trouver un accord avant la concrétisation. Ils vont examiner la proposition de loi durant les mois à venir. Le Figaro prévoit que le nouveau système sera probablement opérationnel vers 2026 ou 2027. Cela, si le dispositif venait à être adopté avant la fin de cette année.
