L’Institut national de la statistique constate que l’inflation en France continue de monter malgré le reflux. En effet, l’Insee avance l’hypothèse d’un repli de la consommation pour cette année.
L’Insee prévoit un repli de la consommation en 2023
Selon son annonce ce jeudi 15 juin, l’économie de la France devrait progresser de 0,6 % cette année. Notons qu’elle est en baisse par rapport à 2022 (qui a connu une hausse de 2,5 %). Cela à cause des prix qui ne risquent pas de baisser en dépit du recul de l’inflation. Si la prévision de la Banque de France coïncide avec cette dernière, celle de l’Etat est bien plus optimiste (1 %).
L’Institut national de la statistique présente ses prévisions annuelles pour la première fois. Il précise que la montée des prix à la consommation devrait ralentir à 5% en moyenne annuelle, contre 5,2% en 2022. L’Insee prévoit donc un repli de la consommation des foyers à hauteur de 0,2 %, après +2,1% en 2022. C’est ce qui pourrait expliquer la mise à l’arrêt de l’activité. Même si cette consommation en question contribue normalement à faire tourner l’économie de la France.
Le reflux n’empêche pas la hausse de l’inflation en France
Lors d’une conférence de presse, le chef du département de la conjoncture de l’Insee, Julien Pouget, explique : « Cette inflation qui pèse sur la demande intérieure, et puis les premières conséquences du resserrement monétaire sur l’économie réelle (…) l’inflation reste relativement élevée, même si elle a amorcé un reflux ».
En effet, les investissements, que ce soit de la part des entreprises ou des particuliers, et surtout dans l’immobilier, diminuent. La Banque centrale européenne (BCE) a effectué un resserrement monétaire intense pour maîtriser l’inflation, entraînant la hausse des taux d’intérêts.
Sans forcément subir une baisse, la hausse des prix dans l’alimentation devrait connaître un net ralentissement. Cela grâce au reflux des cours de l’énergie et des matières premières agricoles. Elle était de 6 % sur un an en janvier puis avait commencé à ralentir en mai à 5,1 %. L’inflation s’établirait à 4,4% en décembre, le repli devrait se poursuivre jusque-là bas. Cela maîtrisera fortement le changement des prix de l’énergie, qui avaient flambé après le début de la guerre en Ukraine.
