Les barèmes en termes de crédit immobilier augmentent plus que le mois dernier. Sur 36 ans, on observe un taux moyen de 3,6%. Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis, nous montre la stratégie des banques dans son analyse.
Crédit immobilier : Les taux à 4% n’est plus loin
Il y a eu des actualisations de barème et des suppressions de barème dernièrement. Ce qui a contribué à une hausse de 40 points de base depuis le mois dernier. La hausse associée au mois de juin est de loin supérieure à la hausse du taux d’usure. C’est environ 20 points de base contre 16 points pour le taux d’usure sur 20 ans et plus.
Il existe de moins en moins de banques en dessous des 3,5%. Le temps des taux à 4% ne va plus tarder.
Les banques souhaitent prêter sous des conditions plus normales prochainement
Selon les explications de Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis. « Dans la mesure de ce que permet le taux d’usure, voire un peu plus. On voit le début d’un équilibre apparaître (cf : la courbe d’écart taux d’usure et taux moyen). D’ailleurs, nos partenaires parlent à présent d’un écart de taux, entre le coût de l’argent et le prix du crédit d’une cinquantaine de points de base… On peut regretter cette nouvelle accélération (…). Mais si les banques ont accéléré, c’est que l’objectif est simple : retrouver des marges le plus vite possible pour prêter à nouveau dans des conditions plus normales. Mais nous n’en sommes encore pas là et espérons que la pause estivale permettra au marché un rééquilibrage. L’annonce, qui reste à confirmer, de la prolongation de l’actualisation mensuelle du taux d’usure va dans ce sens et elle constitue donc une bonne nouvelle. Bien sûr, cela n’a pas inversé la tendance depuis le début de l’année, mais cela a contribué à limiter le blocage. C’est d’ailleurs une des rares bonnes nouvelles du CNR Logement. Le recentrage du PTZ, bien qu’il soit prolongé, est un nouveau poids qui pèsera sur les épaules des C. La prochaine étape en matière de crédit est le 13 juin, espérons que les autorités auront à cœur de ne pas jouer le statu quo sur une situation déjà bien complexe ».
