Le taux du Livret A pourrait connaître une nouvelle hausse dans les prochains mois, en raison de l’augmentation de l’inflation. Selon les experts, le taux du Livret A devrait se situer entre 4% et 4,1%. Notamment si l’inflation se maintient à 4,5% sur un an en juin. Toutefois, certains acteurs plaident pour le maintien du taux actuel à 3%.
La formule de calcul du Livret A et son impact sur le taux
La formule de calcul du Livret A prend en compte l’évolution des prix et les taux interbancaires. Ainsi, si l’inflation restait à 4,5%, la formule aboutirait à un taux entre 4% et 4,1%. Cette hausse serait bénéfique pour les épargnants, car elle garantirait un rendement réel faiblement négatif, voire nul.
Cependant, les autorités ont la possibilité de déroger à la formule de calcul en cas de circonstances exceptionnelles. Ce qui pourrait conduire à un taux inférieur à ce qui est prévu.
Les arguments en faveur du maintien à 3%
Certains acteurs, tels que la Caisse des dépôts et consignations, soutiennent le maintien du taux du Livret A à 3%. Ils soulignent que les épargnants ont été protégés lorsque les taux sont devenus négatifs, avec un plancher fixé à 0,5%.
De plus, une hausse du taux du Livret A aurait des conséquences sur le logement social et les collectivités locales. Ce, sachant que les prêts sont indexés sur ce taux. En conséquence, cela entraînerait une surcharge annuelle d’intérêts de 1,87 milliard d’euros pour les bailleurs sociaux.
Les défis et compromis pour les banques
Une hausse du taux du Livret A aurait également un impact sur les banques. Rappelons que ces dernières gèrent une partie des montants déposés. Certes, les banques françaises ont enregistré de bonnes performances ces dernières années. Cependant, certaines d’entre elles pourraient être affectées par cette hausse.
Dans ce contexte, les autorités pourraient opter pour une solution de compromis. Ce, en fixant le taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire à 3,5%. Cette option permettrait de concilier les intérêts contradictoires et de limiter les impacts négatifs sur les banques.