La suppression de certains distributeurs automatiques de billets risque d’affecter la présence de points de retrait en cash sur l’ensemble du territoire. Cependant, quatre grandes banques françaises ont décidé de s’unir pour maintenir ce service à leurs clients respectifs. Elles vont mutualiser les coûts globaux afin de continuer à offrir ce service essentiel. Cette initiative de mise en commun des distributeurs concernera un tiers du parc existant, soit 15 000 machines qui feront l’objet d’une décision réfléchie.
Mutualisation des distributeurs automatiques de billets en France
D’après le groupement des cartes bancaires, le nombre de retraits dans les distributeurs a enregistré une baisse significative de près de 23% en 2020. Actuellement, le territoire compte 48 000 distributeurs automatiques de billets, déployés et gérés par les enseignes bancaires (1).
Récemment, quatre grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit mutuel Alliance, CIC et Société Générale) ont annoncé leur intention de mutualiser leurs 15 000 distributeurs automatiques de billets (DAB) d’ici 2025.
Avantages pour les clients
L’ampleur de la réduction du nombre d’appareils suite à cette mise en commun du service d’accès au cash reste encore à définir. Cependant, des fermetures graduelles s’opéreront à partir du dernier trimestre 2023.
En effet, on a déjà identifié trois conséquences :
- Les DAB maintenus seront des unités offrant des services étendus aux clients.
- Les zones rurales devraient être épargnées par cette vague de suppressions.
- La nouvelle enseigne chapeau, arborant une couleur grise, sera déployée sous la bannière «Cash Services». Les clients du réseau des établissements bancaires bénéficieront généralement de dispenses de frais bancaires pour les retraits dits « déplacés ».
Vers une empreinte carbone réduite
Le principe des distributeurs de billets est d’assurer un service 24h/24. Cela entraîne une consommation continue d’électricité et de données pour transmettre les informations aux serveurs bancaires et enregistrer chaque opération. En mutualisant les distributeurs, les banques concernées réaliseront une économie d’énergie. En plus, elles réduiront leur bilan carbone.
De plus, l’approvisionnement en espèces des distributeurs nécessite l’intervention de transporteurs de fonds. Cela engendre des émissions de CO2 liées à la collecte et au remplissage des appareils. Une baisse significative du nombre de rotations nécessaires permettra de réduire directement ces émissions.
En outre, les nouvelles générations de distributeurs de billets s’efforceront d’être moins énergivores dès leur conception. Elles seront ainsi implantées de manière stratégique pour desservir le plus grand nombre de clients et d’utilisateurs potentiels. Cela contribuera à optimiser leur empreinte écologique tout en assurant une accessibilité maximale pour les utilisateurs.
