Le Livret A, produit d’épargne préféré des Français, pourrait voir sa rémunération approcher les 4% au 1er août prochain. Cependant, les banques s’opposent à cette augmentation, car elle plomberait leurs finances. Dans cet article, nous examinons les raisons de cette opposition et les conséquences d’une hausse du taux du Livret A.
Les banques s’opposent à la hausse du taux du Livret A
Les banques qui distribuent le Livret A sont les plus opposées à une nouvelle hausse de son taux de rémunération. À savoir BPCE, la Banque Postale et le Crédit Mutuel. Pour ces institutions financières, chaque hausse de ce taux plombe leurs finances.
En réalité, elles ne profitent pas de la remontée des taux d’intérêt sur les prêts. D’ailleurs, ces derniers sont pour la plupart à taux fixe. Elles demandent donc à Bercy et à la Banque de France de ne pas remonter les rémunérations.
Des enjeux importants pour l’écosystème économique français
Selon un grand banquier, tout le monde a intérêt à maintenir un taux à 3%. Les banques bien sûr, mais aussi la Caisse des dépôts, qui finance le logement social. Sans oublier tout l’écosystème économique français en réalité.
En effet, une hausse du taux du Livret A pourrait entraîner une baisse des dépôts sur ce produit d’épargne, au profit d’autres placements. Ainsi, cela compliquerait le financement du logement social.
Les recommandations de la Banque de France en juillet
Les recommandations de la Banque de France sur une hausse, ou non, des taux de rémunération du Livret A seront faites en juillet « au vu alors des perspectives d’inflation et de taux d’intérêt ». Les livrets A se sont étoffés de près de 20 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année. Ce, avec un mois de mars historique où les dépôts ont excédé les retraits de 4,17 milliards d’euros.
Au 31 mars, les encours cumulés du Livret A et du LDDS ont atteint la somme de 535,1 milliards d’euros. Cependant, le taux de rémunération à 3% est toujours en dessous de l’inflation.
