D’après l’institution monétaire européenne, l’indice des prix à la consommation, dans la zone euro, est élevé. Il augmente de 5,3%, en moyenne en 2023, ralentira à 2,9% en 2024, puis atteindra 2,1% en 2025. L’inflation aura un impact direct sur le pouvoir d’achat et l’activité économique pendant probablement encore deux années.
La solution de la BCE pourrait empirer la situation
La BCE imprime les billets en euros et les vend aux banques commerciales à un prix donné. Ces dernières les vendent ensuite pour les crédits et les investissements à un autre prix dépendant du premier. L’institution monétaire pense que l’importante émission de monnaie pendant la décennie 2010 a entraîné la dévaluation de la valeur de l’euro. Après la crise des subprimes et en référence aux politiques de « quantitative easing ». D’où l’inflation incontrôlée et trop élevée d’aujourd’hui.
En mars, elle pense donc augmenter son prix en guise de solution : « Le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé d’augmenter les trois prix de 50 points de base. Les nouveaux prix seront 3,5%, 3,75% et 3%. » Le problème : cela va bloquer les investissements, car les prix dépendent de ceux des banques finançant les investissements.
Autre possibilité pour éviter les récessions liées à l’inflation durable
Si l’inflation persistante n’est pas combattue, elle affecte négativement la consommation et l’activité économique. Or, une baisse de la consommation et de l’investissement peut aussi mettre la zone euro dans une situation délicate. Malheureusement, les désinflations en chaînes aux États-Unis et en Europe depuis ont presque toutes été accompagnées d’une baisse de la croissance. Et ce depuis les années 1960, avec une hausse du chômage, selon Patrick Artus, dans une note pour Natixis.
Les autorités monétaires limitent les perspectives de reprise. Cela en réduisant la dévalorisation de la monnaie et en augmentant les taux d’intérêt. En effet, les coûts de crédit plus élevés peuvent décourager les investisseurs. Pour financer les projets, rassurer les investisseurs, soutenir l’emploi et créer de l’activité, il serait plutôt mieux d’augmenter le salaire.