L’inflation met à mal le pouvoir d’achat de presque la moitié des Français. Ces derniers ont été contraints de renoncer à des achats alimentaires durant ces derniers mois. C’est une hausse assez significative comparée à novembre 2022.
Hausse des renoncements aux achats alimentaires
L’institut Elabe a récemment mené une enquête intitulée « L’Opinion en direct », pour BFMTV. Plus de 8 personnes sondées sur 10 (81%) affirment avoir renoncé au moins à une catégorie de dépenses. Que ce soit en shopping, en alimentation, en soins, … Environ 20% des Français affirment qu’ils n’ont pas dû renoncer à leurs achats récents à cause des contraintes financières.
Depuis novembre, les consommateurs renoncent de plus en plus aux achats alimentaires (43%, +4 points), sûrement à cause de l’inflation (15%). Dans ce contexte, 44% des Français adaptent leurs habitudes en achetant des produits à bas prix. Tandis que 30% réduisent le volume d’achat. 43% disent se priver de viande ; 34%, de poisson ; 26%, de charcuterie ; 27%, de biscuits et de gâteaux ; et 26% s’abstiennent de manger des produits biologiques.
On a aussi pu constater que les Français renoncent plus aux loisirs coûteux. Les sorties au cinéma, au restaurant ou dans les bars (49 %, -2 points) ; les départs en vacances ou en week-end (45 %, -3 points) ; et surtout les sorties shopping (53 %, +2 points). 20 % ont renoncé à faire des dons à des associations (-5 points) ; 17 % à des soins ; et 1/3 (34 %, -3 points) des personnes enquêtées indiquent également avoir restreint le chauffage, ces derniers mois.
45% des Français peinent à boucler les fins de mois
Environ 79% des citoyens déclarent devoir « adapter leur train de vie » vis-à-vis de leurs habitudes, dont 25% de manière significative. 55% semblent pouvoir gérer leurs dépenses mensuelles en épargnant (18 %) ou en limitant leurs dépenses (37 %). D’autres (45%) devront se restreindre, voire toucher à leurs épargnes ou emprunter de l’argent pour finir le mois.
Les habitants des zones rurales et des petites agglomérations souffrent particulièrement de cette difficulté à boucler les fins de mois. Suivant les employés et les ouvriers bien évidemment. Du point de vue politique, les électeurs de Marine Le Pen (56%) semblent les plus en souffrir. Suivie de ceux de Jean-Luc Mélenchon (49%). Tandis que la majorité des cadres et des électeurs d’Emmanuel Macron (70%) affirment ne pas recourir à la restriction financière.
Inflation : l’industrie agroalimentaire et la grande distribution sous les projecteurs !
Les Français accusent les acteurs de l’industrie agroalimentaire d’augmenter excessivement leurs tarifs (66 %, +13 points depuis mars). Mais aussi la grande distribution de ne pas suffisamment réduire ses marges (63 %, +11 points).
Ces derniers sont identifiés comme les principaux responsables. La masse populaire en oublie les impacts de la guerre en Ukraine (36 %, -12 points). Les effets du dérèglement climatique sur le rendement (22 %, -11 points). Ou encore les demandes jugées excessives des agriculteurs en termes de hausse des prix (7 %, -1 point).