Les salariés du secteur privé cotisant à l’Agirc-Arrco se préparent à des discussions importantes à la rentrée. Cela concerne la revalorisation des pensions et la prolongation ou la suppression du « bonus-malus ».
Revalorisation des pensions : une lueur d’espoir pour les salariés
Les pensions complémentaires des salariés du secteur privé sont actuellement indexées sur l’inflation. Cependant, ces dernières années, les gestionnaires de l’Agirc-Arrco ont dérogé à ce mode de calcul. Cela, pour des raisons de redressement des comptes. Toutefois, le régime complémentaire affiche à nouveau des excédents. De plus, la réforme des retraites, avec le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, entraînera des cotisations supplémentaires.
Il est donc probable que les pensions bénéficieront d’une augmentation significative en novembre. Les syndicats voient là une opportunité de compenser financièrement les conséquences du report de l’âge de départ à la retraite.
« Bonus-malus » : poursuite ou abandon ?
La question du « bonus-malus » sera également abordée lors des discussions de la rentrée. Mis en place en 2019, ce mécanisme visait à encourager les salariés à travailler au-delà de l’âge légal. Sinon, leur pension complémentaire pouvait être réduite de 10% pendant trois ans. Avec le report de l’âge légal à 64 ans, les représentants syndicaux remettent en question la légitimité de cette mesure. Celle-ci étant en vigueur dans le simulateur de départ à la retraite.
Il est urgent d’examiner cette question, notamment pour les travailleurs qui envisagent de prendre leur retraite en janvier 2024. À l’heure actuelle, ils ne savent pas s’ils seront soumis au « bonus-malus ». Ce qui serait perçu comme une double peine après le report de deux ans de l’âge de départ.
Retraites complémentaires Agirc-Arrco : les enjeux à venir
Outre la revalorisation des pensions et le sort du « bonus-malus », d’autres enjeux majeurs seront abordés lors des discussions. Il faudra notamment prendre en compte l’impact de la réforme du régime général et du report de l’âge légal sur les retraites complémentaires des salariés du secteur privé.
Les négociations devront également traiter des éventuelles mesures d’accompagnement notamment pour les salariés qui travaillent dans des secteurs pénibles et qui souhaitent partir plus tôt à la retraite. Il est essentiel que toutes ces questions soient examinées de manière approfondie. Ce, afin de parvenir à des solutions équilibrées et justes pour les salariés.